« Plus d’uBuntu pour plus de travail »

Job@uBuntu est encore paru dans les médias. Billy Kalonji, le coordinateur du projet, s’est exprimé dans l’édition de septembre de faro, le magazine sur le patrimoine culturel . L’édition complète est à consulter sur faro.be.

Ci-dessous, nous vous présentons la traduction de l’article.

Un récent rapport d’Actiris montre que les origines étrangères sont un obstacle à la recherche d’emploi. C’est particulièrement vrai pour les demandeurs d’emploi ayant des racines en Afrique subsaharienne.1 Malgré leur haut niveau d’éducation, ils sont plus susceptibles d’être au chômage (4/10) que les personnes d’origine belge (1/10). De plus, ces personnes d’ascendance africaines sont majoritairement jeunes, dynamiques et talentueux. Cependant, ce talent part souvent à l’étranger, parce qu’il n’a guère d’opportunités ici, alors que ces chercheurs d’emploi possèdent les compétences nécessaires pour faire face à la pénurie sur le marché du travail belge.

Job@uBuntu veut apporter des changements structurels en stimulant l’emploi des personnes d’ascendance africaine. A cette fin, nous avons créé un réseau d’employeurs et d’organisations travaillant sur la discrimination et le racisme. La philosophie uBuntu y est centrale; ‘uBuntu’ signifie que chaque personne est unique et qu’elle a sa place dans une communauté où l’humanité est centrale. C’est une approche novatrice. D’une part, nous offrons aux employeurs une formation lors de laquelle ils peuvent découvrir que l’Afrique est un continent dynamique et que l’Afrique est en chacun de nous. A l’avenir, nous offrirons également des formations aux structures intermédiaires telles que VDAB et Actiris, ainsi qu’au groupe cible lui-même. Nous voulons coopérer avec les institutions, en particulier avec les pouvoirs publics, parce que ceux-ci doivent donner le bon exemple.

« Ce talent, les personnes d’ascendance africaines, part souvent à l’étranger, parce qu’il n’y a guère d’opportunités ici. Alors que ces demandeurs d’emploi ont les compétences nécessaires pour aider à surmonter la pénurie sur le marché du travail belge. »

D’autre part, nous consacrons du temps sur des dossiers individuels. Nous sommes à l’écoute des problèmes et des préoccupations. Nous considérons une personne dans son ensemble et pas comme « un chômeur ». Nous la considérons comme une personne talentueuse qui veut travailler. La reconnaissance des diplômes et des compétences acquises ailleurs est un point important. Un exemple : un ingénieur multilingue ayant une expérience internationale s’est vu proposer un poste de nettoyeur ici. Une attention particulière est accordée aux jeunes, aux femmes et aux analphabètes. En partageant les témoignages de modèles, nous controns le fait que l’impact positif de l’Afrique et des personnes d’ascendance africaine est trop souvent occulté.

Le secteur culturel a également un rôle à jouer. Une plus grande diversité dans les structures et la programmation est indispensable. Plus d’uBuntu !

Billy Kalonji est expert en matière de la diversité culturelle, la jeunesse et la vie associative. Il est le coordinateur de Job@uBuntu. www.job-ubuntu.be

Sources et littérature

  1. https://press.actiris.be/translation-lorigine-etrangere–un-frein-a-lemploi-a-bruxelles